Ce CD contient 2000
photos d'Indiens d'Amérique. Il est protégé
par Copyrights.
Les photos peuvent cependant ponctuellement,
être utilisées tant à usage professionnel
qu'à usage privé.
Les photos, d'Edward S. Curtis sont les plus
significatives et les plus controversées de
la culture indienne.
Elles ont fait l'objet d'une édition limitée
de 1907 à 1930 et ont été vendues par
souscription
à un prix prohibitif d'environ 3000 USD en
1907 et jusqu'à 4200 USD en 1924.
Curtis disait de ses documents : "le
vieux temps indien et sa culture populaire,
ses habits, ses cérémonies,
sa vie et ses manières". La plus grande
collection sur ce sujet.
De résolutions
diverses :
exemples 1228x1497 / 445x576 / 363x547/
1115x1413 / 600x600 / 569x848
Reproduction de photos originales anciennes.
Souvent petites
et de qualité discutable. Néanmoins, il
s'agit là de la reproduction de documents
authentiques qui donneront chaud au coeur des
amateurs de cette époque mythique.
Nord-Amérindiens
Le terme
Nord-Amérindiens, ou Indiens d'Amérique du
Nord désigne
les premiers occupants du continent
d'Amérique du Nord (hors Mésoamérique), et
leurs descendants.
Sommaire
1 Appellations
2 Les sociétés nord-amérindiennes
2.1 Langues
2.2 Croyances
2.3 Rites
2.4 Vie quotidienne
2.5 Cultures disparues
2.6 Prénoms nord-amérindiens
3 Amérindiens et Hommes blancs
3.1 Le choc microbien et viral
3.2 Les guerres aux États-Unis
3.3 Déportation des Indiens d'Amérique
4 La renaissance amérindienne au XXe siècle
5 L'héritage amérindien dans la culture
américaine
6 Listes des tribus d'Amérique du Nord
1.
Appellations
En absence d'appellation qui fasse consensus,
on utilise parfois les termes de « premières
nations » ou « premiers peuples ».
L'expression « Peaux rouges » est ancienne
et relativement peu utilisée aux États-Unis.
En anglais, au Canada comme aux États-Unis,
on utilise les termes « Native Americans »
(« américain d'origine »),
« Native peoples » (« peuple d'origine »),
« American Indians », « First Nations » ou
« Aboriginal Peoples »
(« peuples aborigènes »). Toutefois, ces
termes sont souvent rejetés par les
intéressés
qui préfèrent être appelés en fonction des
noms de leurs nations.
En français, spécialement au Québec, le
terme « Amérindiens » est courant,
alors qu'en France on rencontre plus
fréquemment « Indiens d'Amérique ».
Ce terme est à la fois courant et savant.
L'autre terme courant au Québec est «
autochtone », qui englobe à la fois les
Inuits
(autrefois appelés Esquimaux) et les
Amérindiens. Politiquement,
les autochtones du Québec sont regroupés
dans l'Association des premières nations du
Québec
et du Labrador, dont le chef actuel est
Ghislain Picard.
Au Mexique, le terme « indio » est parfois
ressenti comme une insulte, on préfère alors
le terme d'« indigène ».
2. Les sociétés
nord-amérindiennes
2.1. Langues
Les linguistes
estiment le nombre de langues amérindiennes,
mortes et toujours existantes confondues,
à 1 000 ou 2 000, dont 200 rien qu'en
Amérique du Nord.
Bien que certaines comportent des différences
majeures par rapport à d'autres, les
spécialistes ont pu
les regrouper en « familles » n'ayant
parfois connu aucun contact. Les langues
eskimo-aléoutes comprennent l'inuktun ou
l'inupiaq. La famille des langues athapascanes
comprend des dialectes pratiqués par les
Apaches
et les Navajos. Pendant la Seconde Guerre
mondiale, les services secrets américains
employaient des auxiliaires navajos qui
traduisaient dans leur langue les messages les
plus confidentiels avant qu'ils soient
cryptés.
Enfin, les langues
européennes ont nommé en utilisant leurs
propres vocabulaires des éléments
de la culture amérindienne, ce qui introduit
des confusions :
les espagnols ont ainsi baptisé les Indiens
« pueblos », qui signifie « village »,
mais les pueblos appartiennent à quatre
groupes linguistiques différents :
Hopi, Zuñi, Keres et Tanoar. Les colons
anglophones ont utilisé l'appellation «
Indian Corn »
pour désigner le maïs, comme les colons
francophones, l'appellation « blé d'Inde ».
2.2. Croyances
Un Pow wowOn regroupe
le plus souvent les cultures amérindiennes en
grands ensembles géographiques :
nord-est, nord-ouest (région arctique,
région sub-arctique, nord-ouest (État de
Washington), Californie,
Grand Bassin, Plateaux, Grandes Plaines,
Sud-Est, Sud-Ouest, forêts de l'Est.
Les conditions de vie étaient donc très
différentes selon le milieu de vie des
Amérindiens.
La diversité des peuples amérindiens
s'exprime également
dans le domaine des croyances. On peut
néanmoins dégager quelques points communs
aux nombreuses tribus amérindiennes :
Une « entité »
créatrice, Le Grand Esprit (e.g. Manitou pour
les Algonquins), auquel beaucoup
d'Amérindiens,
des plaines notamment,
donnent le nom de Wacontanka et associent
Eïtineka déesse mère et nourricière.
Des « esprits
auxiliaires » bons ou mauvais (par exemple :
les esprits du vent, du feu, du tonnerre,
ou le Grand Serpent, ennemis du bien dans la
culture iroquoise).
Les Indiens
d'Amérique étaient animistes. Offrandes à
la terre-mère. Contrairement aux sociétés
occidentales,
ils ne se voyaient pas comme au centre de la
Vie, mais comme un simple élément de la Vie,
et du monde en général. On pourrait
aujourd'hui parler de biocentrisme'.
Le chamanisme :
pratiques rituelles d'apaisement des esprits
comme la danse du serpent chez les Apaches
ou la société des « False Faces » chez les
Iroquois, ces pratiques pouvaient chez
certaines cultures
(Plaines, Bassin, Sud Ouest) s'accompagner de
l'utilisation d'amulettes protectrices.
Le symbolisme :
beaucoup d'Amérindiens (Nord est, Plaines,
Bassin, Sub-arctique, Arctique)
se croyaient une filiation animale.
Cette filiation pouvait se trouver à
l'origine de la constitution d'un clan
(Iroquoiiens, Algonquiens).
La constitution de sociétés guerrières («
guerriers chiens » Sioux ou Cheyennes).
De même, cette « filiation » pouvait
parfois se trouver « archivée » (totems,
spécificité du Nord Ouest,
Noutkas Tlingit, etc.). D'une manière
générale, cette symbiose homme/animal est
une constante des mythes amérindiens, à
l'exemple des légendes inuits qui font état
de l'homme/animal
en tant qu'être unique se transformant à
volonté.
2.3 Rites
Les Amérindiens
partageaient également des rites communs :
Rites de purification
(hutte à sudation) pour les prières et les
cérémonies : utilisation du tabac et de la
sauge
Prières et transes en cercles
Pow wow (dans les tribus des plaines)
La Danse des Esprits
(The Ghost Dance) : les participants
répètent des couplets au son des tambours.
Les incantations peuvent mener à la transe.
(cette danse s'est généralisée pendant les
années 1880 dans les réserves des plaines.
Elle était jugée subversive par Washington
qui l'a fait interdire
et est l'une des causes du massacre de Wounded
Knee en 1890)
La Danse du Soleil
(The Sun Dance) dans les Grandes Plaines pour
vénérer le soleil,
pendant la période du solstice d'été.
Elle était accompagnée de mutilations
corporelles volontaires destinées
à montrer son courage et à entrer en transe.
2.4 Vie quotidienne
Céramique Hopi, vers
1880, conservée à Washington,
D.C.Reconstitutions d'un camp amérindien,
d'après les données archéologiques de la
Savannah River (Géorgie et Caroline du Sud)
Vivant en symbiose
avec leur milieu naturel, les Amérindiens
dépendent en effet des conditions climatiques
et des ressources, même s'ils ont su
s'adapter aux contraintes. Chaque grand
ensemble a ainsi développé
une activité de prédilection, avec son
savoir-faire propre. Dans les régions
arctique et sub-arctique,
il s'agissait de la pêche. Dans le Nord-Ouest
(État de Washington) celle-ci visait en
particulier les cétacés,
les phoques, et la morue. Le travail du bois
de thuya (totems, masques), de la vannerie
et du tissage étaient aussi très
développés
Le Grand Bassin se caractérise par la
chasse et l'organisation de véritables
villages,
voire de villes et de huttes.
Dans les Grandes
Plaines, c'est le bison qui est chassé et le
cheval dressé
suite à son introduction par les Européens.
En Californie, on trouve un art décoratif à
base de décorations en plumes et en
coquillages.
Au Sud-Est, des
cultures tropicales de maïs et de pomme de
terre sont faites à grande échelle.
Ce sont les grandes civilisations
précolombiennes qui mettaient en place
de telles organisations radicalement
différentes du modèle de vie nomade
et en harmonie avec la nature, développées
par les peuplades d'Amérique du Nord
étudiées plus haut.
Enfin au Sud-Ouest,
confluent de ces deux civilisations, on trouve
des peuples sédentaires influencés
tant par leurs voisins de la partie
supérieure du continent que par ceux de la
partie inférieure.
Ainsi ils pratiquent l'irrigation, tissent le
coton, font des poteries, tressent des
paniers,
exploitent les cactus Peyotl, portent des
bijoux et vivent dans des constructions en
adobe.
Toutefois les Apaches sont nomades et vivent
donc bien plus de la chasse.
2.5. Cultures
disparues
Flèches
préhistoriques amérindiennes, conservées à
Washington, D.C
Les sites les plus anciens des États-Unis se
répartissent en deux régions principales :
la première est celle de l'est, où l'on
trouve des témoignages très anciens de la
culture des Mound Builders qui construisaient
des tertres zoomorphes et des pyramides de
terre pour enterrer leurs morts.
Les archéologues ont baptisé ces peuples
aujourd'hui éteints : les Adenas sont les
plus anciens (- 1000 / + ),
puis viennent les Hopewells ou Hopewelliens.
Les cultures du Mississippi
sont également rattachées au Mound Builders.
Le sud-ouest est la
deuxième région qui abritait des
civilisations disparues au moment où
Christophe Colomb
« découvre » l'Amérique : les sites
archéologiques les plus connus sont le site
de Clovis, Danger Cave (Utah)
ou encore Folsom (Nouveau-Mexique). Mais de
nombreux sites de pétroglyphes se situent
aussi
dans l'Ouest américain : Red Rock Canyon
(Nevada), Bryce Canyon ...
Dans cette région marquée par l'aridité et
les contacts avec la Méso-Amérique
vivent les Indiens pueblos qui sont les
héritiers de cultures disparues :
- la culture Mogollon
dont les vestiges peuvent être visités dans
le Gila Cliff Dwellings National Monument
- la culture Hohokam, de 300 avant J.-C. à
1400 environ ; les Indiens Hohokam ont
aménagé des canaux
au sud de l'actuel Phoenix
- la culture Anasazi, de 100 avant J.-C. à
1700 environ ; plusieurs sites témoignent de
l'importance
des Anasazi : Mesa Verde et Aztec Ruins
National Monument sont les plus notables.
Parc national de Mesa
Verde, Colorado, à l'ouest des États-Unis.Au
nord-est,
dans la vallée du Saint-Laurent, les
Laurentiens (des Iroquoiens) disparaissent
entre
le dernier voyage de Jacques Cartier et
l'arrivée de Samuel de Champlain.
En l'espace d'un demi-siècle, Stadaconé,
Hochelaga et tous les villages mentionnés par
Cartier ont disparu.
Il est généralement admis que leur
disparition ne fut pas causée par des
épidémies venues d'Europe.
Il est fort probable que, sous la pression
d'attaques venant d'autres peuples,
les habitants du Saint-Laurent se soient
dispersés pour rejoindre les Hurons, les
Iroquois (les 5 Nations)
et quelques bandes algonquines. La tradition
wendat fait état de ce fait.
Il semblerait, qu’autour des années 1550,
les Algonquins, les Montagnais et les Hurons
regroupés au sein d'une Alliance Laurentienne
ont fait la guerre
et expulsé très brutalement leurs ennemis
iroquois (Desrosiers Iroquoisie).
Ces derniers garderont en mémoire cette
expulsion et feront preuve de grande cruauté
lors des combats qu’ils mèneront pendant
près de 200 ans contre ces tribus.
2.6. Prénoms
nord-amérindiens
Les nord-amérindiens
ont donné des prénoms qui prennent souvent
ancrage dans la nature qui les entoure,
dans les forces surnaturelles qu'ils
perçoivent, dans les qualités des personnes,
ou bien dans d'autres évènements de la vie,
souvent liés à la naissance.
Tout comme l'ensemble des peuples amérindiens
l'étymologie des prénoms
nord-amérindiens aborde le sujet complexe de
leur origine.
3. Amérindiens et
Hommes blanc
3.1. Le
choc microbien et viral
D'après l'historien
Russel Thorntorn, l'Amérique du Nord comptait
environ 7 millions d'habitants vers 1500.
La première cause de la mortalité des
Amérindiens est l'introduction de nouvelles
maladies par les Européens.
Les populations autochtones n'étaient pas
immunisées contre la peste, la variole,
la coqueluche, la rougeole, la grippe ou la
varicelle.
« Les autres causes de la dépopulation (les
guerres, l'alcool, etc.), sans être
insignifiantes, sont tout à fait secondaires
».
Exemples parmi
d'autres des ravages qu'ont causés ces
pandémies :
Les Timicuas, en
Floride, qui en 1650 étaient 13 000 répartis
sur quarante villages,
ne furent après une épidémie de petite
vérole que 35 en 1728,
regroupés dans un seul hameau.
Les Wampanoag qui
occupaient le territoire de l'actuel
Massachusetts furent emportés jusqu'au
dernier
en 1617, trois ans avant l'arrivée des
premiers colons débarqués du Mayflower qui
fonderont Plymouth.
La population des
Hurons est évaluée à 30 000 individus au
début du XVIIe siècle et tombe à 9 000 vers
1640
Le bilan de ces
génocides est difficile à donner avec
exactitude.
Les sources sont inexistantes et les
historiens ne sont pas d'accord sur les
estimations.
Certains avancent 10 millions d'Amérindiens
pour tout le continent ;
d'autres pensent plutôt à 90 millions, dont
10 pour l'Amérique du Nord.
Si l'on prend les données d'Anne
Garrait-Bourrier et Monique Venuat, le
continent américain entier
(de l'Alaska au Cap Horn) abritait environ 50
millions d'habitants en 1492 ; pour
comparaison,
il y avait 20 millions de Français au XVIIe
siècle. Les chiffres avancés pour le
territoire des États-Unis
d'aujourd'hui sont compris entre 7 et 12
millions d'habitants.
Environ 500 000 Amérindiens peuplaient la
côte est de cet espace.
Ils ne sont plus que 100 000 au début du
XVIIIe siècle.
3.2. Les guerres aux
États-Unis
Navajos dans le Canyon
de ChellyArticle détaillé : Guerres
indiennes.
Les tribus
amérindiennes se faisaient la guerre : au
début du XVIIe siècle,
les colonisateurs français prennent part aux
attaques des Algonquins et des Hurons
contre leurs ennemis iroquois.
Ces derniers répliquent au milieu du XVIIe
siècle et finissent par affaiblir la
confédération des Hurons.
Certains prisonniers étaient adoptés (ils
devenaient Iroquois) d'autres étaient
torturés
(on leur arrachait les ongles) ou frappés à
coups de bâton.
Les guerriers mangeaient les organes des
vaincus ou gardaient les scalps en trophées.
Les armes : avant
l'arrivée des Européens, les Indiens ne
disposaient
que d'armes rudimentaires : hache, flèches
...
La cause principale de
ces conflits est la volonté expansionniste
des treize premières colonies américaines
qui se traduit aussi par les guerres
hispano-américaines et mexico-américaines,
la conquête de l'Ouest par des colons
attirés par des terres vierges renforça
l'animosité
entre les deux peuples, multipliant donc le
nombre de débordements. Ces conflits feront
l'objet de représailles de la part des deux
camps, tels des massacres et des pillages.
Ainsi en 1862,
les Sioux santees massacrent 1 500 hommes,
femmes et enfants américains dans le
Minnesota.
Bad Wound, Sioux
Guerrier indien Moennitarri
Cependant les
relations entre Amérindiens et Blancs n'ont
pas toujours été violentes :
En 1620, les colons du Mayflower sont sauvés
de la famine par le chef Massasoit.
C'est l'origine de Thanksgiving. La jeune
amérindienne Pocahontas épouse l'Anglais
John Rolfe en 1613.
Les Quakers et William Penn en Pennsylvanie
eurent des relations amicales avec les
Amérindiens,
suivant les principes d'égalité et de paix.
En 1805, l'expédition Lewis et Clark qui part
de Saint-Louis pour rejoindre le Pacifique,
a souvent été aidée par des tribus
amérindiennes.
La Cour Suprême des États-Unis a parfois
défendu les droits des Amérindiens au XIXe
siècle.
Plusieurs figures américaines ont soutenu la
cause amérindienne,
à l'instar de Thomas Paine ou Roger Williams.
Ce sont les Espagnols
qui ont réintroduit le cheval sur le
continent.
Dès le XVIIe siècle, celui-ci s'était
répandu sur tout le territoire et les Indiens
d'Amérique du Nord
l'ont très vite adopté dans leur mode de
vie.
3.3. Déportation des
Indiens d'Amérique
Au XIXe siècle, les
Indiens d'Amérique du Nord ont été parqués
dans des réserves
et leur gibier principal disparaît, les
bisons sont abattus sous les incitations du
gouvernement fédéral.
Même si pour les colons un bon Indien était
était un Indien mort, ce n'est pas
considéré comme un génocide
puisqu'il n'y avait pas de volonté
gouvernementale arrêtée d'exterminer les
Amérindiens.
Ces derniers ont été affamés (prime au
massacre de bisons), spoliés de leurs terres
par la violence
et la fourberie (non-respect des accords
signés) et privés de leur liberté de culte
ainsi que du droit de parler leurs langues.
Cette politique est fréquemment nommée
ethnocide,
terme désignant l'extermination d'une
culture. Juridiquement le terme d'ethnocide
n'existant pas,
la destruction d'une ethnie relève du
génocide, selon la « Convention pour la
prévention
et la répression du crime de génocide »
adoptée a l'unanimité
par Assemblée générale des Nations unies en
1948.
En 1830, l'Indian
Removal Act inaugure la politique de
déplacement des populations amérindiennes
toujours plus vers l'Ouest : le président de
l'époque, Andrew Jackson, fait voter une loi
déportant les Amérindiens vivant à l'Est du
Mississippi à l'Ouest de ce fleuve,
principalement en Oklahoma, afin d'exploiter
l'or situé sur leurs territoires, dans l'Ohio
et installer les migrants venus d'Europe.
Cette loi est déclarée anticonstitutionnelle
par la Cour Suprême et entraîne des guerres
avec les Cherokees jusqu'en 1838.
Jusqu'en 1850, 100 000
Amérindiens furent déportés. L'épisode le
plus célèbre de la Déportation
des Indiens d'Amérique, est vraisemblablement
celui de la Piste des larmes en 1838-1839.
Cette déportation forcée fit au moins 4 000
morts, à cause du froid,
de la maladie (choléra) et de l'épuisement.
4. La renaissance
amérindienne au XXe siècle
En 1896, on pouvait
recenser 250 000 Amérindiens vivant aux
États-Unis.
1924 : citoyenneté américaine accordée aux
Amérindiens
1968 : naissance du mouvement amérindien
(American Indian Movement) à Minneapolis
1969 : occupation amérindienne d'Alcatraz à
San Francisco
1973 : occupation symbolique de Wounded Knee
1978 : American Indian Religion Freedom Act :
garantie de la liberté de culte pour les
Indiens d'Amérique
1988 : Ils obtiennent le droit d'établir dans
leurs réserves des établissements de jeu
(à condition que les lois des États
n'interdisent pas le passe-temps)
2005 : La communauté amérindienne détient
près de 400 casinos dans 28 États
pour des revenus, estimés par la National
Indian Gaming Commission,
à 22,6 milliards de dollars en 2005 et a
diversifié son économie.
2007 : proclamation d'indépendance de la
République Lakota
5. L'héritage
amérindien dans la culture américaine
National Museum of the
American Indian, Washington, DC
Le recensement de 2000 comptait 2,5 millions
d'Amérindiens aux États-Unis.
Dans les années 1960, sous l'influence du «
Red Power », on a redécouvert l'héritage
et la civilisation des Amérindiens.
Ainsi en Californie, le Native American Day
(le 4e lundi de septembre) est l'occasion
de rendre hommage aux Amérindiens de l'État
;
les enseignants sont invités à parler de la
culture amérindienne dans les écoles.
Reconstituer
l'histoire des peuples amérindiens est
relativement difficile
pour les périodes les plus reculées.
Sans écriture, les Amérindiens ont peu
transformé leur milieu dont ils étaient
très respectueux,
et laissé peu de traces anciennes.
Néanmoins, la culture amérindienne a
influencé les toponymes :
plusieurs états fédérés portent un nom
d'origine amérindienne
(Ohio, Michigan, Idaho, Minnesota,
Connecticut, Ontario, Illinois, Nebraska
etc.).
De nombreux fleuves (Mississippi) et
éléments de géographie physique
ont été puisés dans la langue des
Amérindiens.
Les Amérindiens ont
également appris aux Blancs la culture de
plantes qui connurent ensuite un grand succès
: tomate, pomme de terre, maïs et tabac.
Enfin certains mots anglais rappellent leurs
origines amérindiennes (anorak, mocassin,
canoë, toboggan, etc.)
Depuis quelques
années, les États-Unis réhabilitent
l'héritage amérindien : à New York,
le National Museum of the American Indian
(Musée national des Indiens d'Amérique)
abrite environ un million d'objets des
origines à aujourd'hui. Une autre partie des
collections se trouve à Washington dans un
bâtiment dessiné par Douglas J. Cardinal et
ouvert le 21 septembre 2004.
Il s'agit d'une institution qui avait été
créée à la suite d'une loi votée par le
Congrès américain en 1989.
Les Amérindiens
eux-mêmes font revivre leurs traditions
ancestrales (artisanat, Pow wow).
Une partie connaît encore les problèmes de
pauvreté et d'alcoolisme.
Les Arapahos et les Séminoles entre autres se
sont lancés dans les jeux de hasard
et l'industrie des casinos. Certains
possèdent leur propre casino ;
on citera particulièrement le Arapaho Casino
situé dans le Wyoming.
6. Listes des tribus
d'Amérique du Nord
Liste alphabétique de
tribus importantes.
Les peuples
les plus connus sont :
Algonquins (forêts de
l'Est)
Anasazi
Apaches (Sud-Ouest)
Atikamekw(Nord-Ouest)
Cherokees (Sud-Est)
Cheyennes (Grandes Plaines)
Comanches (Grandes Plaines)
Cris
Delaware (Nord-Est)
Hurons (forêts de l'Est)
Innus (Nord-Est)
Inuits (région arctique)
Iroquois (forêts de l'Est)
Mohave (Californie)
Navajos (Sud-Ouest)
Omahas (Grandes Plaines)
Pueblos (Sud-Ouest)
Sioux (Grandes Plaines)
Séminoles (Floride)
(Source : WIKIPEDIA) |