Avis
de l'initiateur de l'édition
de l'Album du bicentenaire de la Révolution française
La révolution française
...
Des événements
passionnants et extraordinaires, certes, mais à mon avis
La révolution française
a été et reste un leurre.
La période a été
sanglante. Presque tous les personnages figurant dans cet ouvrage ont eu
la tête tranchée.
Elle a donné libre cours, sous prétextes fallacieux de Liberté,
d'Egalité et de Fraternité, à tous les excès, à tous les
débordements,
notamment de ceux considérés comme les élites de la Nation.
Tant les sociétés qui
nous ont précédé que la société actuelle ont toujours été forgées
sur des rapports de forces.
Elles étaient et sont élaborées et régentées par les
"puissants".
La puissance est progressivement passée de la force physique à la force
intellectuelle.
La Révolution française
est à l'origine des forces financières et intellectuelles.
Elle a instauré, suivant
les édiles qui nous gouvernent encore aujourd'hui, un Etat de droit et une démocratie.
De
beaux principes, il est vrai. Mais que sont les principes en regard de la
"réalité".
Les sociétés récentes
auraient pu instaurer un règne de justice
SI ELLES AVAIENT INSTAURE DES REGLES POUR BRIDER LES EGOISMES ET
OPPORTUNISMES PERSONNELS.
Elles ne l'ont pas fait. Elles ne le font pas.
Et pour cause ! Ceux qui font les lois en sont les premiers
bénéficiaires.
Outre le simulacre du vote citoyen !!! les politiques ne tarissent pas
d'audace.
Proposer "en bloc" une Constitution européenne aux citoyens
européens est un simulacre de démocratie,
puisque ce dernier n'a que le choix du OUI ou du NON et ne dispose
d'aucune possibilité d'amendement.
Il en est ainsi également ces derniers jours pour la Constitution
congolaise.
La réalité ?
Nous ne
vivons pas dans un système démocratique, mais dans un simulacre, une
parodie de démocratie.
Le pouvoir monarchique a été remplacé par le pouvoir des
"intellectuels".
(Depuis peu, d'autres pouvoirs, mais toujours sous la coupelle des
intellectuels
comme : la presse, les syndicats, divers groupes de pression ...).
Qui sont-ils ces
politiques qui nous gouvernent ?
Un point commun :
La soif du pouvoir, le goût de briller, la recherche de l'enrichissement
personnel.
Parmi ceux-ci, les
"docteurs en droit" se taillent la part du lion.
Ceux, parmi eux, qui ne le sont pas, en ont toutes les
"qualités".
Jongler avec les mots et les phrases sont leur spécialité.
Des opportunistes de tous
poils.
Tel qui est aujourd'hui président d'un parti, s'il avait vécu au
Moyen-âge aurait bien pu être Cardinal.
D'une manière générale, peu leur importe la couleur (ces dernières
ayant par ailleurs la fâcheuse tendance à se confondre).
N'ai pas entendu, personnellement, de la part de l'un d'entre eux, alors
qu'il se trouvait à la croisée du chemin, me dire :
"Je vais faire de la politique. C'est encore le seul endroit où on
peut rapidement gagner du pognon !"
Les théories de Marx et
d'Engels n'étaient pas plus mauvaises que d'autres, bien du contraire.
Ils n'ont oublié qu'une chose.
Que les représentants du peuple devaient être parfaitement contrôlés.
Qu'il n'y a pas de société juste sans un contrôle réel et total du
citoyen.
On pourrait dire la même
chose de toute institution dans laquelle il y a une hiérarchie religieuse
ou politique.
C'est donc vrai également et en particulier pour l'Eglise catholique.
C'est une des raisons pour lesquelles les fidèles, plus instruits, plus
intelligents, se sont progressivement détournés de celle-ci.
Ces systèmes de
monarchies absolues, de dictatures, de démocratie parlementaires
ont eu leurs causes, leurs justifications et se sont inscrits dans leurs
époques.
La nôtre est
"malade" de cette soi-disant démocratie (parlementaire).
On les croit de moins en
moins nos "représentants". Ils se sont trop souvent trahis au cours des décennies écoulées.
En Belgique comme en France, une multitude de scandales.
Et même au plus haut niveau, certains de nos dirigeants ont eu des conduites de
truands,
ce qui ne les empêche pas de poursuivre leur fructueuse carrière.
Cette fameuse
acquisition, par les citoyens, du droit de vote. La base de notre
soi-disant démocratie. Encore un leurre.
Le citoyen, aujourd'hui, plus évolué, mais tout autant désarmé que
dans le passé, n'est plus dupe.
Les partis, toujours dominés par les docteurs en droit, dominent et
régissent le jeu politique.
Leurs ambitions démesurées, leurs magouilles, leur incivisme, leur
immoralité laissent pantois au regard de leurs discours.
Il ne faut jamais oublier
que les avocats (la plupart de nos "représentants") sont capables
avec pondération ou énervement d'argumenter, pour prouver n'importe quoi et son contraire
et que par ailleurs, ils ne vivent que de situations de crise.
Dans nos sociétés riches, les choses devraient aller de mieux en mieux
alors que par la faute de nos "représentants", elles vont de
plus en plus mal.
En tant qu'hommes politiques, ils vont même jusqu'à entretenir ces
climats de crise, qui leur vont si bien !
En Belgique, par exemple, alors que la population est unitariste à 80 %
nos "politiques" entretiennent depuis des décennies, un climat
d'antagonisme permanent entre nos communautés.
Cela leur permet de justifier leur fonction et de se mettre en valeur en
toute immoralité et en toute illégalité.
Ils rejettent, d'une manière systématique, le recours, notamment pour
les grands faits de société, au référendum.
Ils ont fait passer, tant en France qu'en Belgique, des lois qu'ils
savaient être contraires à la majorité de l'opinion des citoyens.
Il est vrai que d'une manière générale, ils se croient
particulièrement plus intelligents que les citoyens qu'ils disent
représenter.
Ils oublient probablement qu'instruction ne rime pas nécessairement avec
intelligence.
D'aucuns parmi eux ne se gênent d'ailleurs pas pour se considérer,
non plus comme des "représentants" mais comme des
"guides". (Dixit Anne-Marie Lizin, présidente du Sénat belge).
Ils ne se gênent d'ailleurs plus, globalement, pour légiférer dans des
domaines qui ne sont pas les leurs,
comme dans les domaines "moraux".
Euthanasie, avortement, mariage des homosexuels etc ... : ils décident en
toute souveraineté,
sans jamais plus prendre l'avis, ni des autorités morales et religieuses,
ni des citoyens.
Découlant directement de
la révolution française, les avocats se sont placés en première ligne.
Cela fait deux cents ans que cela dure !
Ils ont soi-disant représentés la population, dans ce système de "représentation".
Ils ont fait croire aux citoyens, qu'elle
disposait du pouvoir, par le droit de vote, acquis certes de haute lutte,
mais assez illusoire, d'influer sur la vie politique.
Il y a finalement autant de "démocraties parlementaires" qu'il
y a de pays installés dans ce système,
mais elles ont toutes un point commun : la mainmise des docteurs en droit
sur tous les rouages de la société.
Aujourd'hui, le droit de vote
n'est plus qu'un simulacre de démocratie.
A-t-il jamais été autre chose pour le simple citoyen ?
La machine législative
tourne à tours de bras.
Le journal officiel en Belgique (Le Moniteur belge) à décuplé de volume
au cours des vingt dernières années.
Des lois à n'en plus finir. Les spécialistes du droit ne sont plus à
même de connaître les lois.
Et ce qui en découle ... des litiges, des
procès.
Les tribunaux sont débordés. Les avocats de plus en plus florissants.
Dans le présent ouvrage, càd
pendant la révolution française,
sur le nombre de personnages présentés comme ayant eu spécifiquement un
rôle politique (ils sont 135)
on dénombre 135 bavards qui se répartissent
comme suit :
65 avocats ou magistrats
34 religieux ou militaires
36 de tous métiers dont une déséquilibrée, un sans emploi et 6
enseignants.
Dans le gouvernement français
actuel :
Sur 30 personnes (si l'on excepte les trois dont on ignore la biographie), on compte
30 universitaires, soit :
14 licenciés en droit, 5 énarques, et 11 d'autres disciplines.
Dans le gouvernement fédéral
belge actuel on
compte :
Sur 17 personnes (si l'on excepte les trois dont on ignore la biographie),
on compte 17 universitaires, soit :
11 licenciés en droit et 6 universitaires de formations diverses.
Dans le gouvernement
wallon actuel,
Sur 9 ministres on compte 9 universitaires, soit :
5
licenciés en droit, 1 docteur en sciences, 1 réviseur d'entreprises, 1
agrégé en sciences et géographie,
1 licencié en sciences politiques,
économiques et sociales.
A tout bien considérer,
la société est à l'image de l'homme.
Elle ne progresse qu'au travers d'une multitude d'erreurs.
La démocratie parlementaire (bien mal nommée en ce qui concerne le terme
"démocratie")
n'est qu'une étape dans son évolution.
Elle sera immanquablement remplacée par la démocratie directe.
Il ne faut pas en attendre des miracles, car la société alors sera
toujours à l'image de l'homme, imparfaite.
Mais on peut alors espérer que les citoyens pourront assumer pleinement
leur rôle,
que les avocats seront réduits à ce qu'ils sont à savoir uniquement des
"techniciens" de la loi,
et que les appétits "personnels" pourront être
canalisés.
Ce serait déjà extraordinaire.
Les moyens techniques
actuels permettent aisément l'instauration de la démocratie directe
et l'élimination des "représentants" de tous ordres, lesquels
finalement ne sont les représentants que d'eux-mêmes,
de leurs fantasmes, de leurs ambitions, de leur soif de pouvoir et
d'argent.
Si je m'arrête ici, je
serai exactement au même point que les "grands bavards"
précités ou que les philosophes.
Deux questions se posent
:
1. Quelle démocratie ?
2. Comment y parvenir ?
Des textes relatifs à un
projet de démocratie directe seront incessamment introduits ici.
Ils sont en cours d'élaboration.
Vous pourrez donner votre avis et il sera expressément et intégralement
répercuté.
QUELLE DEMOCRATIE ?
Celle qui sera instaurée directement par les citoyens.
Nul ni nul groupe n'a à lui seul, le pouvoir de décréter la démocratie souhaitée par la
population,
sinon, il n'y a plus de démocratie.
Je vous souhaite une
lecture fructueuse et passionnée.
La Révolution française
n'a pas amené ce qu'on nous prétend :
ni l'égalité, ni la fraternité, ni la liberté, ni la démocratie, mais
à tout bien considérer, et ce n'est déjà pas si mal,
UN PEU de fraternité, UN PEU de liberté, UN PEU d'égalité, UN PEU de
démocratie.
Conclusion : l'humanité
peut faire mieux ...
René JANRAY
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